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Amplificateur de puissance Proton AA 1150

 

1°) Présentation générale :

Le Proton AA 1150 est un amplificateur de puissance double mono, il date des années 1987-88 et était vendu aux prix de 459 DUS, soit

Sur le plan fabrication c'est un bel appareil, simple, avec une architecture électronique assez classique (le "DPD : Dynamic Power on Demand" n'étant qu'un nom commercial ronflant de la classe G).

 

Caractéristiques constructeur :

- Puissance : 50 W continus par canal.

- THD à puissance max : 0,02 %

- IMD à puissance max : 0,02 %

- BP à +/- 0,3 dB : 20 Hz à 20 kHz

- Power Bandwidth pour THD < 0,1 % : 12 Hz à 70 kHz

- Sensibilité : 1 V

- Diaphonie : 80 dB

- SNR (pondéré A) : 11,5 dB

- Dimensions (mm) : 420 x 322 x 495

- Poids : 11,5 kg

On note une excellente diaphonie (liée à la structure double mono). On peut supposer que les 50 W sont des WRMS (sinus moyens en fait), donc de "vrais watts".

 

a) Partie mécanique :

Un beau boîtier, rigide, avec une grande grille inférieure qui permet un accès facile au côté cuivre du PCB. Le couvercle est en U tôle acier peinte.

Une face avant partiellement en verre (protégeant deux gros vu-mètres à aiguille).

C'est bien fait, pas à l'économie !

 

b) Partie électrique :

C'est un ampli très classique :

 

- Encadrée en rouge : la partie pré-amplification (puisqu'il s'agit d'un ampli de puissance) et limiteur de BP. Elle permet avant tout de remonter un peu les tension d'attaque faibles et surtout d'éviter l'entrée en oscillation de l'ampli par bouclage E/S.

- Encadré en vert : le système "Power on demand". Lorsque l'ampli est à faible volume (tension d'attaque en entrée faible) , l'alimentation de l'étage Push-Pull classe AB Q615-Q610 se fait via les entrées cerclées en violet. Si le niveau d'entrée augmente, celui de la sortie va faire de même et on va arriver à l'écrêtage : on amplifie trop par rapport aux tensions présentent sur les entrées cerclées en violet et la sinusoïde est coupée en haut et en bas (c'est ce qu'on nomme aussi le : "Clipping"), comme c'est un phénomène qui est assez ponctuel et n'intervient que par intermitance (la composée des sinusoïdes qui forme un son n'est jamais continuellement au même niveau), l'idée est d'alimenter ponctuellement l'étage de puissance par des tensions plus élevées (amenées au niveau des entrées cerclées en bleu, et là on va pas avoir d'écrêtage. C'est ce qui est réalisé grâce au circuit encadré en vert. Evidemment on peut se dire : "mais pourquoi ne pas tout le temps alimenter avec des tensions plus élevées ? Parce que à ce moment-là les transfo d'alim. devront être dimensionnés pour fournir un ampérage élevé sur ces tensions élevées de façon continue, là c'est ponctuel, donc le transfo peut-être plus petit. Tout ceci n'est pas extraordinaire, il s'agit d'un système bien connu nommé classe G et qui a été beaucoup utilisé sur les amplificateurs de puissance japonais des années 84-85 jusqu'au début 2000.

- Pour le reste c'est du classique avec un détecteur de CC en sortie (grâce à l'éternel TA7317 :)), et une sécurité en température via un thermo-contact (bilame). On remarque qu'il y a deux relais, ce qui est une bonne chose : très bonne séparation des deux canaux et on peut mettre des gros relais qui vont très bien tenir (plutôt qu'un relais "stéréo" qui sera forcément moins puissant.)

Les alim de l'ampli OP d'entrée et de la partie amplification en tension de l'étage de puissance sont très bien faites : filtrées et régulées par un ballast darlington...

Les composants sont tous de très bonne facture (Hitachi, Nichicon, Nippon Chemical...)

 

 

2°) Problème à la réception :

Il n'y a pas de pbs majeurs sur l'appareil (en fait celui-ci est arrivé avec un préampli Proton P1100, et c'est lui qui avait vraiment des problèmes...). Cela dit il avait été modifié avec des entrées RCA minables (collées !!) et il y avait de la colle oxydante.

 

 

3°) Recherche des causes et dépannage :

L'intervention se limitera à un recapage des condensateurs électrochimiques de faible valeur (dont évidemment ceux pris dans la colle oxydante), et à un changement des fiches RCA.

 

 

4°) Le dépannage en images :

La colle oxydante (flaques marron) a encore (!!!) frappée. On enlève les condo, on gratte proprement, et on remet des condo neufs. Tous les condo électrolytiques présents sur cette photo on été remplacés.

On voit aussi les ballast des alim régulées... ils chauffent donc on refait les soudures au pied.

 

Les RCA collées... assez minable...

Sur le côté droit le TA7317.

 

Vue du dessous. Il ne faut pas se laisser abuser : tous les transistors de puissance sur le radiateurs ne sont pas dédiés au push-pull d'amplification !!! En fait il n'y a en a que quatre, les quatre autres servent à la gestion du système d'alimentation propre à la classe G (le "Power On Demand").

En plein milieu du radiateur on voit très bien le thermal-switch (bilame) qui ouvre le circuit d'alim du relais si le radiateur devient trop chaud, c'est simple et très efficace.

 

L'appareil terminé (avec ses nouvelles fiches RCA), on voit que c'est bien fait, avec des transfo double core permettant un faible rayonnement, c'est très aéré, un beau radiateur largement dimensionné pour les 50 WRMS annoncés (à comparer à ça). Les deux cubes bleus sont les relais de sécurité.On aperçoit tout en avant les deux gros vu-mètres à aiguille.

 

 

5°) Essais et réglage :

Du classique : courant de repos et essais avec sinus pur sous 8 ohms purement résistif, puis avec de la musique à niveau moyen pendant 3-4 heures.

 

 

6°) Bilan :

Très bel appareil, le système Dynamic Power on Demand est bien plus un argument marketing qu'un plus musical. C'est un double mono, et on voit bien que c'est le genre d'ampli qui a une bonne puissance effective, c'est du costaud, bien pensé et fabriqué.

 

 

7°) Statut :

Restitué à son propriétaire.

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Informations ici