Amplificateur Luxman L31

1°) Présentation générale :

Le Luxman L31 est un tout petit amplificateur fabriqué entre 1978 et 1979

Caractéristiques constructeur :

Puissance (deux canaux chargés) : 2 x 38 WRMS sous 8 ohms

THD < 0,05% 38 WRMS sous 8 ohms

IMD < 0,1%

Power Bandwidth 10 Hz-50 kHz (-3dB DHT < 0,1%)

BP (-1 dB) : 20 Hz- 50kHz

SNR : 64 dB (phono), 83 dB (aux1, 2 et Tuner)

Dimensions : 440 x 160 x 225 mm

Poids : 7 kg

La puissance est à prendre avec beaucoup de réserve, s'il sort 20 WRMS en continu c'est bien tout.

a) Partie mécanique :

Il n'y a pas de châssis : façade arrière et contre-façade font parties du cadre. La façade est en aluminium anodisé gris. L'ensemble se glisse dans un coffret en bois (placage acajou ou imitation ?), assez joli, et bien aéré. La sérigraphie est très très très fragile !

b) Partie électronique :

Cinq entrées au format RCA : Tuner, AUX1 et AUX2, TAPE et PHONO (MM).

Sorties : tape record au format RCA, deux systems (main et remote) pour HP.

Il y a un système de correcteur de tonalité grave/aigües pour chaque canal (comme sur Revox A78), ainsi qu'un Loudness, un filtre passe-haut et un passe-bas. Un commutateur permet de passer en Mono/stéréo. Il n'y a pas de balance mais on peut régler le volume de façon indépendante pour chaque canal (potentiomètre coaxial et à glissement limité).

Le schéma est très simple, et très basique. C'est tout simple à réparer :).

Il y a un très grand nombre de condensateurs de liaisons au niveau préampli et correction tonalité, l'ampli de puissance est un classique classe AB à symétrie complémentaire, les étages finaux étant de type darlington composites. Le multiplicateur de Vbe est un transistor.

Il y a un réglage du DC offset ce qui est tout à fait normal compte tenu de l'ancienneté de l'appareil.

Il n'y a aucun système de protection des enceintes en cas de fusion d'un (ou plusieurs) transistors de puissance !!

2°) Problème à la réception :

L'appareil a été le siège d'une explosion avec émission de fumée. Il n'a pas été rallumé depuis.

3°) Recherche des causes et dépannage :

Comme on pouvait s'y attendre, c'est un condensateur anti-parasitage secteur qui a sauté (un RIFA... bien connu des réparateurs d'appareils vintage). Pour le reste l'appareil est en bon état, avec quand même de très forts craquements à la manipulation des boutons (résolu par nettoyage standard.

Compte tenu de l'ancienneté de l'appareil, un recapage complet s'imposait. L'installation d'un système de protection des HP en cas de continu en sortie de l'étage puissance a été réalisée.

4°) Dépannage et révision en images :

Le Rifa d'antiparasitage complètement éclaté et cuit.

Le nouveau condo.

La carte ampli de puissance et alimentation entièrement recapée (pointés en vers les électrochimiques neufs).

En haut la carte tone control et filtre recapée (pointés en vert les condensateurs neufs), c'est assez fastidieux à faire car en dessous il y a pas mal de fils !

Le PBC est d'assez bonne qualité (les pistes tiennent pas trop mal).

On arrive en condamnant le system REMOTE SPEAKERS à installer un kit de protection contre dérive en continu. Pointé en rouge : le petit transfo d'alim de ce kit, pointé en jaune : un des deux relais de sécurité. Pointés en violet : les deux fusibles (un par ligne d'alim) qui protège chaque étage de puissance (soit donc quatre fusibles en tout).

On voit bien en-dessous les deux transistors bipolaires en TO3 fixés sur le petit radiateur. Plus en vant le côté face de la platine de contrôle tonalité (elle est montée composants en dessous).

L'appareil fini, prêt à être glissé dans son coffret, et à recevoir les boutons de commande.

5°) Essais :

Essais simples sur charge pure de 8 ohms sinus, et essais avec musique pendant 5 à 6 heures.

6°) Bilan :

Joli petit amplificateur vintage. L'absence totale de protection des enceintes est quand même un peu dangereuse (même s'il y a des fusibles sur les lignes d'alim...).

7°) Statut :

Restitué à son propriétaire.